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Équipements de sécurité obligatoire

La via ferrata consiste en un itinéraire aménagé le long d’une paroi rocheuse, équipé de câbles en acier, d’échelons, de marches, de ponts suspendus et d’autres dispositifs d’assurage. Ces installations permettent aux grimpeurs de progresser de manière sécurisée et de profiter d’une expérience d’escalade verticale.

Dans cet article, nous vous présenterons le guide ultime pour vous équiper correctement avant de vous lancer dans une via ferrata. Du choix du matériel essentiel aux conseils pratiques, vous apprendrez tout ce qu’il faut savoir pour profiter pleinement de cette expérience !

Le casque

Le casque est l’un des éléments les plus importants de votre équipement. Il protège votre tête des chutes de roches ou de tout autre objet potentiellement dangereux. Assurez-vous de choisir un casque spécifiquement conçu pour l’escalade et la via ferrata. Il doit être bien ajusté et confortable, avec des sangles réglables pour un parfait maintien.

Notre choix : le Boreo de Petzl
Le casque Boreo est polyvalent, robuste et idéal pour la via ferrata. Sa coque renforcée résiste aux chocs et sa mousse intérieure offre un grand confort. Avec ses nombreuses ouvertures pour la ventilation, il assure une excellente circulation de l’air. Son système de réglage rapide et sa jugulaire ajustable facilitent le maintien précis.

Découvrez le Boreo

Le baudrier

Le baudrier est un autre élément essentiel de votre équipement. Optez pour un baudrier d’escalade ou de via ferrata qui offre un bon soutien et une répartition équilibrée du poids. Assurez-vous qu’il est correctement ajusté et que toutes les boucles et les sangles sont sécurisées. Il est recommandé de choisir un modèle avec des points d’attache ventral et dorsal pour plus de polyvalence.

Notre choix : le Corax de Petzl
Le baudrier Corax est facile à utiliser avec ses quatre porte-matériel afin d’avoir l’essentiel à portée de main. Sa construction Frame Technology assure une excellente répartition de la charge. Ce baudrier Petzl est entièrement réglable pour un confort optimal avec une ceinture munie de deux boucles Doubleback qui s’adapte parfaitement à votre morphologie.

Découvrez le baudrier Corax

Les chaussures

Faites le choix d’une chaussure d’approche ou de randonnée robuste avec une semelle adhérente. La chaussure doit offrir un bon soutien de la cheville et une protection contre les chocs. Assurez-vous qu’elle sont confortable et qu’elle permet une bonne sensibilité pour une meilleure adhérence sur les surfaces rocheuses.

Notre choix : Dragontail Tech de Garmont
La Dragontail Tech est idéale pour les approches techniques et la via ferrata. Robuste et confortable, elle est confectionnée en cuir suédé résistant, avec des renforts au talon et une protection supplémentaire aux orteils. Elle bénéficie du système de maintien Heel Hook pour éviter le déchaussement. La semelle MICHELIN® Offroad assure une traction optimale sur tous les terrains, et la semelle intérieure Ortholite® offre stabilité et confort sur les sols rugueux.

Découvrez le Dragontail Tech

Les gants

Les gants sont indispensables pour protéger vos mains des frottements, des échardes et des surfaces rêches pendant l’ascension. Choisissez des gants spécifiquement conçus pour l’escalade ou la via ferrata. Ils doivent être ajustés, offrir une bonne adhérence et permettre une bonne dextérité pour manipuler les câbles et les échelons.

Notre choix : les Cordex de Petzl
Les gants Cordex combinent la robustesse d’un gant de travail à la précision d’un gant fin pour l’assurage et le rappel. Le cuir double couche offre une excellente protection tandis que le dos en nylon strech assure confort et respirabilité. Le poignet des gants Cordex est équipé d’un trou pour les attacher à votre baudrier à l’aide d’un mousqueton, évitant ainsi de les faire tomber dans le vide lors de vos pauses.

Découvrez les gants Cordex

La longe

La longe est la connexion entre votre baudrier et le câble de sécurité de la via ferrata. Elle doit être résistante, élastique et d’une longueur appropriée pour permettre une bonne progression en toutes sécurité. Optez pour une longe avec un système d’absorbeur d’énergie intégré pour réduire les forces en cas de chute.

Notre choix : Scorpio Eashook de Petzl
Destinée aux utilisateurs de 40 à 120 kg, la longe Scorpio Eashook est dotée de deux mousquetons Eashook. Idéals pour la via ferrata grâce à leurs grandes ouvertures, les deux mousquetons sont adaptés à toutes les tailles de mains tandis que les brins sont équipés d’un système anti-twist pour vous permettre d’évoluer confortablement.

Découvrez le Scorpio Eashook

À savoir sur la longe :
Actuellement, seule la longe en Y est utilisée, avec les deux mousquetons accrochés au même câble. Les longes en Y sont équipées d’un mousqueton à ouverture large et à virole automatique, et elles ont un système anti-rotation pour éviter les accidents. Les deux longes sont reliées à un absorbeur d’énergie par un brin de corde dynamique d’au moins 1,20 mètre en aval de l’absorbeur. Il est important de ne pas nouer ou enrouler le brin de corde autour de l’absorbeur. Pour la connexion entre la longe et le baudrier, on utilise soit une double sangle cousue reliée à l’absorbeur et au point d’encordement du baudrier par des nœuds en tête d’alouette, soit un maillon rapide en acier de grand diamètre correctement fermé.

Autres équipements recommandés

  • Une corde de rappel : utile pour les situations d’urgence ou lorsque vous souhaitez effectuer une descente en rappel.
  • Une corde dynamique : pour assurer un enfant, un adulte ou lors d’ascensions groupées. Elle trouve également son utilité en cas d’accident.
  • Un sac à dos : choisissez un sac à dos léger et fonctionnel pour transporter votre équipement, de l’eau, de la nourriture et d’autres objets essentiels. Le sac Bug de Petzl est une bonne option avec ses 18 litres qui se porte au dessus du baudrier et n’appuie pas sur votre équipement.
  • Des vêtements appropriés : optez pour des vêtements confortables et adaptés aux conditions météorologiques. Évitez les vêtements amples qui pourraient s’accrocher dans les câbles.

La sécurité : ce qu’il faut absolument savoir

La progression en via ferrata, malgré son apparence facile, peut être source de danger. Elle peut induire un relâchement des mesures de sécurité, même chez les grimpeurs expérimentés et ceux qui ne craignent pas le vertige. Il est crucial de se rappeler que personne n’est à l’abri d’une glissade, d’une chute de pierres ou d’un malaise inattendu, et que « le danger peut surgir là où on ne l’attend pas ».

Principes de bases

• Restez toujours attaché au câble en utilisant une longe.

• Limitez le passage d'une section de câble à une personne.

• Ne reconnectez jamais un brin de la longe au baudrier pour éviter de bloquer le déploiement de l'absorbeur d'énergie.

• Vérifiez mutuellement la bonne installation de l'équipement de chacun avant de se lancer (partner check).

Avertissements

• Veuillez lire attentivement les notices techniques des produits utilisés. Il est essentiel de comprendre les informations fournies dans la notice technique pour utiliser correctement le matériel.

• La maîtrise de ces techniques nécessite une formation spécifique et un entraînement adéquat. Avant de les reproduire de manière autonome, assurez-vous de valider votre capacité à les exécuter en toute sécurité en consultant un professionnel.

• Les exemples de techniques que nous présentons ici sont liés à votre activité, mais il peut en exister d'autres que nous n'avons pas décrites.

Pour les enfants : ce qu’il faut absolument savoir

Lorsque vous emmenez un enfant sur une via ferrata, il est essentiel d’utiliser une corde pour assurer sa sécurité.

Pourquoi utiliser une corde avec un enfant en via ferrata ?
Les enfants peuvent manquer d’attention et se fatiguer plus rapidement que les adultes, ce qui pourrait les amener à retirer leurs longes du câble par inadvertance pendant le parcours. Étant donné que les longes SCORPIO sont conçues pour des utilisateurs pesant entre 40 et 120 kg, elles ne conviennent pas aux enfants de moins de 40 kg. Il est donc impératif d’assurer l’enfant avec une corde dynamique.

Nous vous donnons ci-dessous des recommandations de techniques pour emmener un enfant en via ferrata, mais il est important de se renseigner auprès de professionnels de l’activité pour connaître les techniques et les parcours adaptés à votre région. Certains obstacles tels que les tyroliennes ou les ponts de singe peuvent ne pas être adaptés aux enfants.

  • Progression sur partie raide à verticale : dans ce cas, nous recommandons d’assurer l’enfant à partir d’un ancrage adapté avec une corde à simple dynamique. Pour faciliter la progression de l’enfant, vous pouvez fixer les deux brins de la longe au baudrier de l’enfant. Veillez à ajouter des points intermédiaires entre vous et l’enfant si le relais n’est pas aligné avec lui. Assurez-vous que la corde soit toujours tendue pour garantir la sécurité en cas de chute.
  • Progression en traversée : optez pour une progression en simultané avec un encordement court de 3 à 6 mètres. Veillez à toujours avoir un point (queue de cochon ou dégaine) entre vous et l’enfant. Utilisez les longes pour éviter un pendule en cas de chute. Assurez-vous que l’enfant se trouve toujours en dessous du câble.

En plus des aspects techniques, n’oubliez pas de prendre en compte l’aspect émotionnel de l’enfant, tel que la peur ou le vertige.

La progression sur le rocher

Les reliefs naturels tels que les vires, les ressauts et les prises diverses ne suffisent pas pour permettre aux via-ferratistes de progresser en toute sécurité. Ainsi, la majorité des voies ferrées sont équipées d’éléments encastrés dans la roche.

On trouve le plus souvent des marches métalliques, des barreaux de différentes tailles (crampons, rampes) et des échelles métalliques. Pour le plaisir, des passerelles, des ponts de singe (avec un câble pour les pieds et un pour les mains) et des ponts népalais (avec un câble pour les pieds et deux pour les mains) sont également présents.

Le long de ces équipements se trouve un câble appelé « ligne de vie », qui parcourt l’ensemble de la via ferrata. Il est essentiel de rester constamment attaché à ce câble pour éviter une chute grave. Dans certains cas exceptionnels, ce câble peut aider le via-ferratiste à progresser et à effectuer des manœuvres de sécurité (comme en cas de dévers). Cependant, il ne doit pas être utilisé abusivement, car ce n’est pas sa fonction principale.

Le câble passe à travers des ancrages fixés dans la roche. Chaque section de câble entre deux ancrages est appelée « portion de câble ». Des queues de cochon sont souvent utilisées avec ces ancrages pour permettre le passage d’une corde si le responsable décide qu’il est nécessaire de s’encorder.

Comment évoluer sur la voie ?

La progression en via ferrata se fait généralement de deux manières : en traversée horizontale ou en ascension/descente verticale. Une fois correctement équipé, voici les étapes importantes à suivre :

1. Dès le départ, attachez-vous au câble à l'aide des deux longes et restez attaché tout au long de l'itinéraire.

2. Arrivé au premier point d'ancrage, assurez-vous que l'autre brin de la longe est bien fixé sur le câble, puis mousquetonnez l'autre portion de câble avec l'un des brins de votre longe. Répétez cette étape à chaque point d'ancrage.

3. Il ne doit y avoir qu'un seul via ferratiste évoluant sur chaque portion de câble (entre deux points d'ancrage), en particulier dans les passages verticaux.

4. Veillez à éviter que les brins de votre longe ne s'emmêlent ou se tordent.

Anticipez vos mousquetonnages : dans les passages verticaux, mousquetonnez dès que possible au-dessus de l'ancrage supérieur. Si vous avez dépassé le point d'ancrage, redescendez légèrement pour mousquetonner en étant parfaitement équilibré. Lors de la progression, inversez l'ouverture des mousquetons.

Économisez vos forces

Pour économiser vos forces lors de la progression en via ferrata, voici quelques conseils :

1. En cas de fatigue ou dans les passages difficiles, notamment en dévers, n'hésitez pas à vous vacher avec une vache ou une dégaine sur un barreau, et à vous asseoir dans votre baudrier. Cela vous permettra d'avoir les deux mains libres et évitera le risque d'une chute importante lié à un manque de vigilance ou à une congestion.

2. Favorisez l'utilisation de vos jambes et évitez de vous suspendre constamment aux barreaux ou à la ligne de vie, car ce n'est pas leur fonction principale, sauf dans les passages difficiles. Essayez de limiter l'utilisation du câble autant que possible.

3. Lors des passages en dévers, veillez à garder au maximum les bras tendus. Cela évitera de surcharger vos avant-bras et d'ouvrir les doigts. N'oubliez pas de bien respirer.

4. Et surtout, appréciez le paysage et prenez le temps d'admirer votre environnement pendant votre progression.

Cotation des via ferrata

Avant de vous lancer en autonomie, il est important de consulter les topos pour vous informer sur la difficulté de la via ferrata. N’oubliez pas non plus de prendre en compte les conditions météorologiques, d’avoir une carte à disposition et de connaître les numéros de secours en montagne.

En France, l’échelle de cotation couramment utilisée comprend 5 catégories allant de F à ED :

  • F (Facile) : parcours sur sentiers balcons parfois aériens, horizontaux, ne nécessitant pas de compétences particulières.
  • PD (Peu Difficile) : parcours sans difficultés majeures, avec des passages d’escalade faciles, des traversées aériennes parfois exposées. Idéal pour s’initier à la progression le long des câbles.
  • AD (Assez Difficile) : parcours comportant quelques difficultés courtes, n’exigeant pas une grande technicité et condition physique.
  • D (Difficile) : parcours et traversées présentant des difficultés, combinant l’exposition, la longueur et la technicité sur des passages plus longs. Ils nécessitent un niveau plus élevé de technicité et de condition physique.
  • TD (Très Difficile) : parcours soutenus, verticaux, aériens, athlétiques, relativement courts, exigeant des compétences de grimpeur et un engagement plus important en fonction de l’ampleur du parcours et des conditions de la montagne.
  • ED (Extrêmement Difficile) : parcours exceptionnel, escalade aérienne, verticale, parfois exposée, avec des passages athlétiques sur une grande partie du parcours, nécessitant un engagement complet, surtout en milieu montagnard.

Il est important de prendre en compte ces cotations pour choisir des via ferrata adaptées à votre niveau de compétence et d’expérience.

Le facteur de chute en via ferrata

En via ferrata, il est important de comprendre le facteur de chute pour assurer la sécurité.

En escalade, en cas de chute, la force choc sur le grimpeur est modérée par l’élasticité de la corde dynamique. Plus il y a de corde déployée, meilleur est l’amortissement de la chute. Le facteur de chute est calculé en divisant la hauteur de chute par la longueur de corde disponible. Il détermine la violence de l’arrêt de la chute. En escalade, le facteur de chute ne dépasse généralement pas 2, ce qui représente le risque maximum lors d’une chute directe au relais. Et généralement, il est inférieur à 1, ce qui génère des forces chocs tout à fait acceptables pour le grimpeur.

En via ferrata, la plupart du temps il n’y a pas de corde en jeu et le système d’arrêt de la chute se résume à la longe qui fait environ 1 mètre de long. Les points d’ancrage du câble sont généralement espacés de maximum 3 mètres lors des progressions verticales.

Par exemple, si un via ferratiste grimpe au-dessus du point d’ancrage du câble en utilisant sa longe (environ 1 mètre de longueur), et qu’il perd l’équilibre en voulant mousquetonner le câble sans redescendre, il chute de 5 mètres au total (1 mètre au-dessus du point d’ancrage supérieur + 3 mètres de longueur de câble + 1 mètre au-dessous du point d’ancrage inférieur). Dans ce cas : 5 mètres de chute sur un lien de 1 mètre, on a donc un facteur 5 !

Pour absorber l’énergie générée lors d’une chute, il est essentiel d’utiliser un absorbeur d’énergie. Cet équipement, intégré dans la longe Scorpio Eashook de Petzl par exemple, va provoquer le déchirement progressif d’une multitude de coutures d’une sangle sur elle-même, réduisant ainsi la force de choc finale. C’est ce qui remplace l’élasticité de la corde d’escalade.

Il est important de noter que l’absence d’absorbeur d’énergie sur la longe lors d’une progression verticale équivaut à ne pas avoir d’assurage en cas de chute. De plus, les absorbeurs sont conçus pour des poids spécifiques compris entre un minimum et un maximum, il est donc essentiel de vérifier la notice d’emploi pour s’assurer de leur utilisation appropriée.

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